Réflexions Questions Réponses

Qu'estce- qu'apporte l'approche Anam Cara® Danse, Nature et Rituels Artistiques Contemporains ?

Comment fais-tu pour tourner sans avoir le tournis, comment tu fais pour t'arrêter directement ?

Dans le Tournoiement, combien de temps tournes-tu?

Il y a une notion de cycle qui se vit dans une session de tournoiement.

Au début, je me pose avec mon intention, je remercie, là debout, les bras serrés contre moi-même. Puis je commence à tourner, je respire, je me concentre. Plus je tourne, plus je m'abandonne. Plus je m'abandonne, plus je sors du mental et de la notion de temps linéaire. Lorsque j'arrête, je le fais d'un coup, ainsi je ramène l'âme au corps.

Je peux tourner ainsi un temps indifférent, ce qui importe c'est le voyage dedans. Le reste s'adapte. Le corps a son intelligence qui échappe au mental.

Dans l'oeil du cyclone, le temps est différent.

Ce qui peut impressionner : la vitesse, être à l'intérieur du tourbillon et voir le monde se déverser autour de soi et sentir qu'en soi tout est tranquille.

C'est trouver la stabilité suffisante pour ouvrir les yeux, sourire et accueillir que ca tourne vite autour.

C'est un contraste entre l'extérieur et l'intérieur. C'est un regard sur le monde. Et si, alors que tout bouge autour, en moi, je suis sereine et stable?

C'est trouver l'ancrage suffisant pour rester centré.e et présent.e à ce qui est.

Quand je tourne, un déploiement au niveau du coeur se manifeste. On dit que c'est l'âme qui se révèle.

En m'arrêtant directement, je ramène mon corps à la terre et je lui dis que c'est ici que j'ai des choses à faire. C'est choisir de vivre sur terre, l'âme déployé. C'est se choisir en quelque sorte aussi.

Cette manière choisie / bienveillante et radicale amène à un espace où l'âme est vraiment bienvenue à s'exprimer lors du tour et à s'incarner en s'arrêtant fermement.

La jupe montre le déploiement de l'âme. Si je ne suis pas "centrée" dans mes axes, la jupe houle, et semble faire n'importe quoi. En réalité, elle rend visible la posture interne.

Ce que l'on cherche, c'est une posture d'alignement avec son incarnation qui est propre à chacun.e.s.

C'est l'alliance de la matière et de la spiritualité qui est rendu visible par l'énergie et ses directions combinées, la jupe signifiant le déploiement de l'âme.

Cette approche vient rendre visible ce qui est déjà là en chacun.e.s.

J'aime à dire qu'elle révèle le potentiel de chaque personne empruntant les processus créatifs qu'elle propose.

D'un mouvement le plus simple soit-il... Marcher... juste marcher pour reconnaitre une posture, une attitude, pour faire état des lieux de qui je suis avec mon corps, en relation en société, en relation avec l'invisible.

Se laisser fondre dans les rythmes qui font échos à mon quotidien, à mes histoires de vies, à mes inspirations, à mes aspirations.

Admettre, accueillir, clarifier, couper, saisir, lâcher, s'engager, embrasser, honorer, remercier.

Se relier au flux du vivant déjà présent en soi, en laissant se mouvoir, s'émouvoir les corps ; en laissant vivre avec toute authenticité ce qui est, sans rien chercher à faire. Juste là, simplement. Laisser sa substance de vie Etre.

Revenir à sa sensibilité, à son centre et questionner son corps de ce qui est juste pour lui afin de se positionner dans la société et s'engager dans la vie avec une autre posture.

> Qu'est ce que "marcher ma vie?"

> Pourquoi "danser?"

Deux questions qui viennent en profondeur, répondre à des questions existentielles au service de ce que chacun.e.s a à offrir.

Les partitions de ces processus créatifs offrent une constance et se modèle encore et encore, à chaque instant, sur le moment présent.

Les rituels viennent aider à reconnaitre les espaces vivants de son corps, les espaces où il y a à libérer (blocages, croyances, sensations désagréables...) pour ainsi permettre, de laisser place à de nouvelles expériences que le corps garderait en mémoire. Ainsi, la matière artistique est le corps dans son vivant, son quotidien, son corps tel qu'il est, sans apparat.

Le mouvement devient danse dans sa spontanéité, dans l'instantané. Par une conscience plus fine de son corps dans l'espace interne et externe de soi, il se laisse recevoir une meilleure compréhension de la vie.

C'est une profonde connexion à soi-même, qui laisse le mental au repos, pour offrir l'émergence d'un mouvement naturel, sous tous les plans de conscience et d'en être la témoin première.

Ainsi, habitant le corps physique, le mental se rend au service du coeur.

Tout cela offre de la matière pour créer avec son art et réaliser des projets, peut-être jusque là, tenue en secret.

Tu tournes de quel côté ?

Dans la pratique du Tournoiement j'invite à tourner vers la gauche car cela fait sens dans une quête de syntonisation avec l'Univers et pour autant parfois, dans certains espaces ou sur certaines musiques, à l'écoute, je me permets de tourner à droite. J'invite celleux qui me posent la question à tester pour sentir ce qui est juste à ce moment là pour chacunes.

J'invite une direction, je ne pose pas d'obligation.

J'offre une structure sécurisante qui permet à chacun.e.s de se déployer à son rythme, à ses capacités et possibilités. Aussi nous dansons sur des musiques qui touchent la vibration du coeur, quelles soient traditionnelles ou plus contemporaines.

D'où provient la Danse de Tournoiement?

Dans mon histoire personnel, de mes cellules qui exprime la relation au monde qui me traverse, c'est à dire ce qui m'habite et que je rend visible avec cette danse qui devient une alliée du vivant.

Petite, je tournais pour la joie avec mes jupes ;

Ados pour m'enivrer tandis que mes ami.e.s faisaient usage de l'alcool ;

Plus tard, soulevant les histoires sombres pour me sauver de l'envie de mourir ;

Je n'avais jamais reconnu mes racines algériennes jusqu'à conscientisé que dans cette danse je touche à mes origines sur certaines musiques.

Aujourd'hui je tourne pour m'aimer, pour me souvenir d'où je viens, pour nourrir la foi en l'humanité, pour aimer et tout le reste aussi.

Je tournoie pour embrasser tous les rythmes, directions, formes, couleurs dont est contenu ce mouvement immobile et mobile au même instant.

Cette danse honore la vie et la mort qui va avec. C'est d'une mort symbolique dont on parle, une mort mystique. Mourir à soi (de parts de soi qui s'en aillent pour laisser l'espace à celles qui demandent à prendre place). C'est le principe de l'évolution, comme dans la nature.

Et puis il y a l'histoire entre Shams et Rumi dans la plus grande image à qui je me sens relié. Cette spiritualité soufie basée sur le vivant que je vous laisse aller voyager dans la lecture de "Soufie, Mon Amour" Elif Shafak

ou dans "la religion de l'amour" Djalâl ad-Dîn Rûmî

Voici un documentaire qui vous en dira plus :

https://www.viewcy.com/watch/d67a5b1f-a622-4d7a-8210-1b7eea2f6293

Marie Garnier, Paris

Pierre Morel, Lyon

Anne Bain, Clichy

Véronique

J’ai vécu ces 4 jours en totale immersion avec le vivant, j’ai accueilli ce qui se présentait en ayant la conscience et l’envie d’être humble, à l’écoute, me glisser dans le flux. Je m’y suis sentie à l’aise, prête à recevoir et à donner. Bienheureuse d’être alors entourée d’être vivants beaux, doux, aimants, bienveillants, parfois piquants ou parasites(tiques), mais existants.

Cela m’a amenée à me connecter à mon être profond, ce que je suis sans les diktats de la société, sans les injonctions de notre éducation.

J’ai trouvé une force protectrice qui peut accueillir le risque; peut-être d’ailleurs celui d’être soi ! j’ai pu accéder à cette part de moi qui entreprend, consciente d’être accompagnée par plus grand que moi.

Elise

« Nous nous sommes rencontrées lors de ma participation à ton atelier de danse de tournoiement.
J'étais restée très silencieuse sur mes impressions car très, très émue par cette pratique... Je l'avais déjà touchée du doigt avant ton atelier mais celui-ci m'a plus que confirmé que la danse de tournoiement fait partie de mon parcours de danseuse et de mon incarnation du sacré. C'est comme s'il y avait tout dans cette danse... absolument tout. Et je ne te raconte pas le bien que ça me procure, c'est saisissant... Déjà lorsque je danse, je me sens bien, libre, à ma juste place, mais là... les mots me manquent (présente dans le grand sens du terme, unifiée, reliée, à la Joie, à l'Amour... je ne sais pas :) ) »

Aurélien

Marie Garnier, Paris

Pierre Morel, Lyon

Anne Bain, Clichy

Je suis soutenue. Le vivant me porte. Je peux trouver les ressources dans la forêt. Auprès des vivants qui la composent.

Je peux trouver les ressources dans les vivants qui m'entourent.

Un lieu, un sol, une plante, un arbre est une entité porteuse de messages que seul le corps comprend. Ils nous enseignent.

Le processus est passé par l'expression de maux, de peines, de tristesse le 3eme jour.

J'ai regardé les endroits ou je me blesse moi même. Ou je m'empêche. Ou je refuse de fleurir. J'ai regardé le mal que je me fais.

Le corps dans la danse transe a laissé venir tout ça. Il m'a aidé à amener de la conscience dessus.

Il a aussi été enseignant par la création d'un contact avec moi doux et accueillant.

Elodie

Rencontre avec les insectes aériens, terrestres de la forêt, le monde minuscule et avec les géants de pierre et de bois.

Nos corps réunis en un arbre aux racines célestes (danse finale)

La force et la joie d’être ensemble

Les connexions invisibles et visibles, regards, peau, rencontrés, énergies transmises

L’éveil de V. épousant sa terre intérieure dans sa danse finale

Le partage du quotidien dans toute sa dimension

V.

"Se mettre en mouvement dans la douceur, la tendresse. Se toucher avec tendresse et écoute. Se laisser traverser en nature par les sons les sensations les formes. Etre réceptacle. Ne pas résister aux mouvements qui émergent. Accueillir sans jugement.

Par le corps dans la danse se présente une experience de l'accueil de soi, d'amour pour soi, d'accueil de l'autre et d'amour de l'autre.

Je repars avec cet état de présence au vivant approfondi assumé. Et un désir de continuer le process, le dialogue, la reception. Avec mon corps comme guide.

Je repars aussi avec la compréhension en cours d'intégration que le vivant m'habite aussi. Que les ressources aussi y sont dans cette intériorité.

Et qu'il est essentiel de l'honorer tout comme je suis convaincue de l'importance d'honorer l'extérieur et les liens. Oser mon propre jaillissement.

Se laisser faire."

E.

Marie Garnier, Paris

Pierre Morel, Lyon

Anne Bain, Clichy

Loona

"Comme une continuité, une confirmation de certaines choses expérimentées et traversées à ma façon ou d'autres façons, déjà, dans ma pratique et ma recherche artistique + une nouvelle expansion "waouh" !"

Aurélie

"merci encore, tu m’as fait retrouver mon corps, sentir mon centre… Et j’ai senti un sourire monter,monter, monter.."

Emmy

Je suis grandement appelée à continuer ce processus de dépouillement et de déploiement à travers tes propositions..."